Flambée médiatique sur le harcèlement subi par les femmes. Cette fois cela se passe dans le milieu du cinéma…et comme pour les « affaires » précédentes et notamment DSK, j’entends : « tout le monde le savait ». C’est cela qui est insupportable. Cette omerta collective qui ressemble à de la complicité. C’est ce gros clin d’oeil salace échangé parfois entre deux hommes…ce sont ces yeux qui s’arrêtent obstinément sur les fesses d’une femme qui marche. Ce sont ces frôlements plus ou moins appuyés. Ce sont ces propos irrespectueux que personne ne reprend…comme si cela était normal. La mâle complicité.

Je connais bien cela. Dès que j’ai été en situation de pouvoir, j’ai parlé et repris systématiquement les hommes dont le comportement et/ou les propos étaient désobligeants. Pour toutes les femmes jeunes ou pas qui subissent cela sans pouvoir le dénoncer, sans oser en parler.  Cela fait partie de ma responsabilité de dirigeante. Je me souviens bien d’une réunion appelée « Comité carrières » à laquelle je participais. Au moment d’examiner la candidature d’une femme pour un poste, j’entends « elle a de beaux yeux ». Au dossier suivant, à propos d’un candidat masculin, j’ai commenté : « il est bien musclé ». Ils m’ont tous regardée comme si j’étais folle. C’est comme cela que ça se passe dans beaucoup d’entreprises historiquement masculine. Et ce n’est qu’une minuscule anecdote.

Equité, respect…égalité non.