Un fidèle lecteur de ce blog me suggère de réfléchir aussi « à penser le désir« et pas seulement « le désir de penser ». Pour commencer j’ai consulté l’origine du mot « désir ». Intéressant. Le verbe latin desideraresignifie d’abord : cesser de de contempler l’étoile (sidus). Il renvoie donc au constat d’un manque, d’une perte….et devient l’expression du regret. Déplorer la perte de ….d’où le sens de « désirer » le retour de l’astre perdu. Le désir est lié au manque. Le désir va au-delà du regret puisqu’il induit une dépense d’énergie pour combler le manque. Energie motrice. A suivre ….
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« L’homme se tient sur une brèche, dans l’intervalle entre le passé révolu et l’avenir infigurable. Il ne peut s’y tenir que dans la mesure où il pense, brisant ainsi, par sa résistance aux forces du passé infini et du futur infini, le flux du temps indifférent.
Chaque génération nouvelle, chaque homme nouveau doit découvrir laborieusement l’activité de pensée. Longtemps pour ce faire on put recourir à la tradition. Or nous vivons, à l’âge moderne, l’usure de la tradition, la crise de la culture.
Il ne s’agit pas de renouer le fil rompu de la tradition, ni d’inventer quelque succédané ultra moderne, mais de savoir s’exercer à penser pour se mouvoir dans la brèche.
Hannah Arendt, à travers ces essais d’interprétation critique tirés de son ouvrage « la crise de la culture » traduction du titre original Between past and future, -notamment de la tradition et des concepts modernes d’histoire, d’autorité et de liberté, des rapports entre vérité et politique, de la crise de l’éducation- entend nous aider à savoir penser notre siècle. »
C’est la présentation de l’ouvrage d’Hannah Arendt « la crise de la culture » dans la collection Folio. Tu t’inscris dans cet esprit, celui de cultiver la pensée et notamment dans la préface de cet ouvrage dont je ne peux que constater l’actualité brulante.
Merci pour cette contribution Laurence
Ton commentaire me donne envie de relire Hannah Arendt dont j’apprécie la force de la pensée et le courage au fur et à mesure que j’avance dans en âge…
Il me semble que pour « être »…dans cet intervalle entre « le passé révolu et l’avenir infigurable », l’humain peut tenter « d’être en conscience ». Ce qui semble ne pas être très répandu et pourtant c’est bien la seule façon de pouvoir vivre un jour après l’autre. Merci