Changer de modes d’expression en passant de plusieurs années de pratique intensive du stylo puis du clavier d’ordinateur, au crayon pour dessiner.  C’est une remise en question, un renversement de toutes les certitudes. Le doute et la boule au ventre de ne pas savoir, la peur du regard des autres. Et pourtant il faut oser approcher ce crayon du papier et se lancer.

Le problème de l’outil n’est pas une mince affaire. Et celui de la page blanche non plus. Je n’ai jamais eu de difficulté à commencer à écrire…surtout depuis l’ordinateur.

Voilà une toute autre aventure.  La première fois, dans l’atelier où je me suis inscrite, plantée devant un chevalet et une feuille blanche grand format posée dessus, une nature morte « vase et fruits » à dessiner. Une poule devant un couteau. Paralysée. Des pommes …. premier essai au fusain. Puis le pastel, l’aquarelle, le bic noir, les bics couleur et le lavis ….des pommes encore et encore.

L’illusion vite retombée qu’avec un peu d’entraintement et quelques conseils, je saurai dessiner ….comment cela moi qui ai eu tant de responsabilités etc …je me retrouve débutante. Avec des tas de personnes autour de moi, qui dessinent très bien et qui sont bienveillantes. Le regard des autres peut être une aide et non un jugement.

Ouf !