15 ans après l’ouverture du marché de l’énergie à la concurrence en France, la recomposition du secteur se poursuit. A commencer par les « fournisseurs alternatifs » par opposition aux fournisseurs historiques apparus peu de temps après cette évolution du marché.
Le changement de fournisseur en électricité était très rare dans les premières années compte-tenu du prix très bas des offres historiques EDF. Fin 2017, 63% de la consommation est fournie par des offres de marché dont 31% auprès de fournisseurs alternatifs. (http://www.cre.fr/marches/marche-de-detail/marche-de-l-electricite).
Côté gaz, depuis les premiers pas de la concurrence un nombre significatif de clients ont opté pour des fournisseurs tiers. Fin 2017, 89% de la consommation est fournie par des offres de marché dont 57% auprès d’un fournisseur alternatif.
Dans ce contexte, les grands opératoires historiques du pétrole/gaz, ont aussi engagé leur évolution. Ainsi Total, en rachetant Direct énergie, poursuit son positionnement commercial sur le gaz et sur l’électricité sur tous les segments de clients. Cet opérateur du secteur pétrolier a une assise industrielle solide. Il a su investir dans les énergies alternatives depuis longtemps, dans le commerce de gaz sans pour autant remettre en question sa base pétrole. Il faut dire que dans les débats « transition énergétique », l’acharnement des opposants a toujours été focalisée contre le nucléaire , offrant ainsi une certaine paix aux pétroliers. https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/0301580125519-total-frappe-un-grand-coup-sur-le-marche-de-lelectricite-2170054.php
L’histoire se poursuit et promet des rebondissements intéressants. Comment les offres d’EDF aujourd’hui encore très attractives en terme de prix, résisteront-elles à l’abandon de tout ou partie de la production nucléaire ?
A suivre….